Punaises de lit : stoppez l’infestation de vos logements !

On assiste partout dans le monde, et la France n’est pas épargnée, à un retour en force des punaises de lit dans les lieux d’hébergement et les logements. Cette recrudescence des cas d’infestation devient un problème de santé publique dans plusieurs métropoles. Les caractéristiques de leur développement ainsi que leur capacité à gagner en résistance aux produits chimiques d’une génération à la suivante rendent ces insectes à la fois très invasifs et difficiles à éradiquer. Un cocktail redoutable.

Extrait et (très) librement traduit du site internet DILBERT ©

Mais pas de panique… en prenant le temps de mieux connaître ces bêtes sournoises et de prévoir un traitement adapté, il est possible de les éradiquer de manière efficace ! 

Punaises de lit : stoppez l’infestation de vos logements !

 Punaises ! Qui sont-elles ? 

Sans chercher à vous faire peur…voici quelques caractéristiques des punaises de lits :

Elles ne sortent pas de leur cachette si aucun être humain n’est présent de manière prolongée dans l’appartement. Elles sont, en outre, de nature patiente et peuvent vivre plusieurs mois, voire plusieurs années, sans quitter leur lieu de repos.
Elles sont très prolifiques, les femelles pondent de 5 à 15 œufs par jour.
Leurs œufs ont une période d’incubation de 7 à 15 jours ce qui, selon la technique de traitement choisie, obligera à un second passage.
Elles ne marquent pas tout le monde, certaines personnes étant insensibles à leurs piqûres (ce qui rend complexe la détection dans certains cas).

Contrairement à beaucoup d’idées reçues, la présence de punaises de lit est rarement due à un problème d’hygiène des occupants ou d’insalubrité du logement : un logement neuf a autant de chances d’être infesté qu’un ancien ! 
Vous vous interrogez pour savoir qui est à l’origine du problème et qui doit prendre en charge les interventions ?
La jurisprudence montre que les charges liées à la désinsectisation des parties privatives et communes sont susceptibles d’être imputées aux locataires. Mais vous avez néanmoins également l’obligation de leur assurer un logement décent, entretenu, en bon état d’usage et de jouissance paisible ! Dans les cas d’infestation massive, le tort du ou des locataires sera très compliqué à démontrer. Au risque d’une bataille juridique complexe, et parce qu’il s’agit d’une question de santé publique à traiter au plus vite, nous estimons que la question ne se pose pas : il est de votre responsabilité de porter la charge de ce traitement.

 Comment éradiquer ces bestioles ? 
Avant de penser à se débarrasser des punaises, il faut aller constater l’infestation ! Pour cela, trois techniques existent : 
 La constatation visuelle, c’est-à-dire un constat sur les lieux par un technicien habilité qui, en présence du locataire, constatera si l’infestation est avérée et est plus ou moins importante en examinant les lieux de prédilection des punaises.
 Constatation canine, avec un maître et un chien renifleur très longuement formés à la détection. Cette technique peut être très utile pour déterminer le niveau d’infestation des parties communes (jusque dans les murs et gaines) et est très fiable. Le recours à des chiens renifleurs n’est néanmoins pas nécessaire dans tous les cas en considérant qu’ils ne peuvent souvent pas réaliser beaucoup de diagnostics à la chaîne, car ils doivent reposer leur odorat régulièrement.
Le recours à des pièges à punaises peut également fonctionner pour confirmer ou infirmer leur présence ou bien pour connaître leurs lieux de retraite dans le logement.
Certaines entreprises réalisent dans le même temps le diagnostic et le traitement des logements. Cela peut être perçu vu à la fois comme un atout (continuité et efficacité des prestations) et une faille (quelle confiance accorder aux diagnostics d’infestation et au calibrage des interventions ?).
Une fois que vous avez fait le constat de l’infestation et mesuré l’ampleur de celle-ci, il ne reste plus qu’à vous retrousser les manches !

Il existe plusieurs types de traitement des punaises de lit : 
 Le traitement aux biocides qui est le plus fréquemment utilisé car le moins onéreux mais avec lequel il faut être vigilant quant aux effets sur certaines personnes. Suite au traitement, le locataire est tenu de quitter son logement pendant un laps de temps variable (de 6 à 8h en moyenne). Deux contraintes fortes : 1/ les biocides sont rémanents plusieurs semaines. Il est donc proscrit de laver son logement dans cet intervalle de temps pour ne pas éliminer le produit (les parois et planchers peuvent être collants). 2/ Les biocides n’ont pas d’impact sur les œufs. Un second passage est donc nécessaire, deux semaines après le premier traitement et avec la même période de rémanence. 
 Le traitement à la vapeur sèche est moins fréquemment utilisé car souvent plus cher. Il n’utilise pas de produits nocifs et présente l’avantage de s’immiscer dans les plinthes et les recoins de manière très efficace et de tuer instantanément le nuisible quel que soit son stade d’évolution (œuf, larve, nymphe, adulte). Ce traitement est fortement recommandé lorsque les locataires sont âgés, en bas âge ou présentent des allergies ou des problèmes respiratoires, ainsi que pour traiter les textiles et la literie.
 Les traitements thermiques par le chaud ou par le froid sont des traitements développés récemment outre-Atlantique et qui émergent en France. Ils peuvent servir à traiter l’ameublement ou les objets infestés. Ils consistent à exposer ces objets et meubles à des températures proches de 60°C ou -18°C pendant une période prolongée. L’application de ces techniques innovantes nécessite l’usage complexe de chambres froides ou chaudes que peu de prestataires sont actuellement en capacité de mobiliser.

Pour la réussite de l’opération, il est nécessaire de traiter à la fois les surfaces mais également les objets, meubles et textiles. Selon le degré d’infestation, les meubles et matelas trop infestés devront être évacués spécialement, ce type d’action devant donc être également contractualisé avec le prestataire.

 Comment cadrer le marché de détection et de traitement ? 
Face à l’envergure du problème en France, peu de prestataires sont capables d’assumer le traitement d’une infestation massive (petites structures avec peu d’effectif et faible capacité à mobiliser une diversité de traitements). De plus, rares sont les prestataires à garantir contractuellement l’efficacité de leur traitement, avec un risque de récidive. La vigilance s’impose donc sur les deux points suivants :
 Quelle capacité a l’entreprise à mobiliser plusieurs types de traitements ?
Quelles garanties est-elle en capacité de vous fournir quant au succès du traitement ? Vous devez vous prémunir des éventuelles rechutes pour les cas où l’infestation persisterait dans certains logements même après le protocole de traitement.

De plus, afin de maîtriser au plus près le poids financier de votre marché, il faut veiller à préserver la modularité des prestations. Elles peuvent en effet varier en fonction du type de détection et de traitement choisi. Les 3 grandes variables influant le prix d’une prestation sont :

1 – la technique de détection 
Vous devez pouvoir calibrer les prestations de détection car certaines infestations sont avérées ! Néanmoins, la phase de détection est primordiale car elle permet de : 
s’assurer que le logement est bien infesté de punaises de lit,
réaliser un diagnostic précis du logement et des zones d’infestation. Selon le degré de présence des punaises, le technicien sera en mesure d’évaluer la probabilité que les logements connexes soient également infestés, voire les parties communes de l’immeuble,
réaliser un entretien avec le locataire pour que celui-ci détaille la période du constat d’infestation ou s’il a déjà réalisé des traitements par lui-même ou par une entreprise extérieure (ce genre de cas est fréquent et influence beaucoup la résistance des insectes ce qui peut biaiser le nouveau traitement).

2 – la technique de traitement
Il n’existe pas une seule bonne technique pour traiter les infestations massives. Pour garder cette diversité d’actions, vous devez engager les entreprises sur une obligation de résultat (et non de moyens) et leur laisser la responsabilité du choix de la technique ou combinaison de techniques utilisées en fonction du niveau d’infestation et de la situation des locataires.

3/ le périmètre de l’intervention (plus l’infestation est large, plus le coût au logement sera faible). On distingue 4 grandes natures d’infestation, et donc autant de lignes de commande à prévoir dans votre BPU : 
Infestation isolée et restreinte,
Infestation majeure d’un seul logement,
Infestation majeure propagée,
Infestation majeure propagée jusqu’aux parties communes de l’immeuble.
Les interventions, tant dans le constat d’infestation que dans le traitement, peuvent donc être à géométrie variable (en terme de budget) selon les cas ! 

Il est également nécessaire de cadrer vos prestations et votre stratégie d’achat pour prendre en compte les 4 enjeux suivants : 
La communication avec le locataire (prise en charge de la demande, délai d’intervention, panification des rendez-vous, transmission des consignes). Cette communication est également fondamentale pour mettre à bas les idées reçues du type « les punaises de lit sont le signe d’un logement insalubre », « l’arrivée des punaises de lit est due à la mauvaise hygiène des occupants » ou encore « les punaises de lit nécessitent le relogement du locataire le temps du traitement ».
La stratégie d’achat (allotissement, multi-attribution, pénalités, délais d’intervention, BPU…), qui influe directement sur la capacité des prestataires à intervenir rapidement).
L’adaptation de l’intervention aux cas particuliers : votre prestataire doit savoir adapter et combiner les techniques de détection et de traitement au cas par cas et de manière réactive.
la nature des prestations demandées.

 Comment s’organiser avec les locataires ?  
Il faut bien avoir en tête qu’organiser le traitement des punaises demande du temps, temps pendant lequel les locataires font face tant bien que mal au traumatisme d’un logement et d’un environnement infestés. La communication est donc un point crucial face à ces situations qui peuvent être humainement extrêmement éprouvantes. De plus, les locataires sont les premiers à pouvoir réaliser le traitement mécanique (aspirateur, vapeur, lavage des textiles à température élevée, désencombrement, préparation du logement pour les différents passages de l’entreprise, etc.) qui est un préalable très important à l’éradication des punaises.
En outre, certains locataires sont sensibles aux traitements chimiques, notamment les personnes âgées, les enfants et les personnes allergiques (et les chats !). Il y a donc quelques points de vigilance supplémentaires à avoir en tête…
Vous assurer que les produits utilisés sont certifiés et que l’entreprise dispose d’un agrément ministériel. Vous assurer de la transparence concernant l’origine, la composition et les contre-indications des produits utilisés.
Préparer de manière claire la communication, le diagnostic et les prises de rendez-vous avec les habitants.
Expliciter encore et encore les actions que doivent mener les locataires pour préparer et pérenniser le traitement, notamment en ce qui concerne le traitement mécanique (et la prévention quant au dépôt sauvage de mobilier et de literie infestés !)
… le plus important est donc la préparation !

 Comment vous accompagner sur ce sujet ?  
En plus de notre connaissance de vos métiers et procédures d’achat, notre expertise se base sur un travail d’enquête réalisés avec la RIVP et Paris Habitat, deux bailleurs précurseurs sur ce sujet :
> auprès des prestataires qui réalisent la détection et / ou le traitement d’infestations, 
> auprès de médecins et de prestataires de conseils.

Nous pouvons ainsi vous accompagner pour bâtir avec vous, et en peu de temps, un marché complet et adapté à la résolution de votre problème.